Mais commençons par le commencement !
Tout a commencé par un mail d'un de mes potes de l'ITBA, qui proposait à toute notre bande d'étudiants d'échange un petit weekend à Rosario, étant une ville sympathique proche de Buenos Aires (300km) et où, dit-on, on trouve les argentines et les argentins les plus beaux du pays (pour les argentins je ne sais pas trop, moi ils m'avaient l'air normaux, mais pour les argentines apparemment c'est vrai...les mecs qui nous accompagnaient pendant le voyage ont passé une bonne partie du weekend à saliver, ils n'en revenaient pas). Bref. Nous étions une bonne dizaine à avoir répondu affirmatif pour ce petit voyage. Deux de la bande sont donc allé acheter les billets pour tout le monde. Ensuite on s'est dit que si on était 10, il valait peut etre mieux réserver une auberge de jeunesse quand même. C'est là que les aventures ont débuté. Ce qu'on ne savait pas, c'est que ce même weekend il y avait l'inauguration d'une statue du Che Guevara à Rosario (sa ville natale) avec procession, concerts le dimanche etc etc. Du coup on était très loin d'être les seuls à vouloir aller à Rosario; pour le vendredi soir, on a réussi à trouver de la place mais pour le samedi soir tout était complet. C'est là qu'on s'est dit bon ben c'est pas grave, au lieu de parti comme prévu à 14h le dimanche on décale nos billets, on prend le retour à 6h du mat' et on ira prendre le bus directement après etre sorti en boite, comme ca, pas besoin de trouver un endroit où dormir. Le plan semblait parfait.
Rendez-vous donc le vendredi à 17h au terminal de bus. On attend tout le monde, et on apprend au fur et à mesure qu'il y en a de plus en plus qui finalement ne viennent pas (pour des raisons plus ou moins valables) alors que des billets -non remboursables - avaient été achetés pour tout le monde. On était 5 et l'heure du bus approchait alors en attendant le 6eme (les mexicains sont lents) on s'est déjà rapproché du quai duquel partait notre bus. En appellant notre pote qui était en chemin mais bon sang comment faisait-il pour arriver aussi lentement, on a essayé de retenir le bus le plus longtemps possible et au moment où il nous disait non désolé maintenant on ne peux plus attendre, on doit y aller, le dit mexicain est arrivé in extremis devant la porte du bus. Ouf on est quand même 6, 3 filles, 3 garçons. (deux italiens, deux françaises, une espagnole et un mexicain).


Tout va bien, on a environ 4h de voyage, tralala, on arrive à Rosario, on va à notre auberge de jeunesse (qui d'ailleurs avait une des plus fortes concentrations de lits dans une chambre que j'aie jamais vu, 3 lits de 3 étages chacun dans une petite chambre...). On va dans un bar sympa, qui se transforme ensuite en discothèque vraiment super sympa, on passe une très bonne soirée et on va se coucher. On dort environ 5 heures et hop, on attaque notre looongue journée de samedi, qui, pour ceux qui ont la flegme de tout lire, peut se résumer ainsi : "et ils marchèrent longtemps, très longtemps..."
Pour ceux qui ont le courage, voici tout de même un petit descriptif de la journée : on se promène le long de la côte du Rio de la Plata (pas exceptionnel quand même) puis on se dirige vers le centre, qu'on traverse, avec un petit passage par le monumento a la bandera (bandera=drapeau, et d'ailleurs de nuit, le batiment est eclairé aux couleurs du drapeau, c'est très chouette (deux grosses bandes bleues de part et d'autre de chaque coté de la colonne)).
L'objectif suivant était la dite statue du Che inaugurée au sud de la ville. C'était loin. Quand on y arrive enfin, on est les seuls à aller encore en direction de la statue, tous les gens vont dans l'autre sens. La fete est finie, mais c'est pas grave on a vu la statue.
Il est 18h et on a déjà tous envie de dormir. La soirée va être longue...On reprend nos petites papattes direction de nouveau le centre, en passant par un joli parc (il fait nuit mais bon) où il y a un petit spectacle de fontaines dansantes.

Mais il fait super froid alors va se réfugier dans un café, où se rend en taxi (oui parce que bon, on a marché de 11h30 à 19h30 avec seulement environ 1h30 de pause en tout alors on en a plein les pattes). Là le chauffeur nous apprend que les paysans refont la grève et que les routes vers Buenos Aires sont coupées, qu'on ferait mieux de se renseigner pour voir si notre bus va réellement partir. On appelle le terminal de bus qui nous dit qu'aucun bus ne part juqu'à nouvel ordre. Dans le café, on demande à la serveuse si elle a du nouveau. Elle nous explique ce qu'il en est, la situation change tous les demi heures alors pour etre sûr on se rend au terminal, qui nous dit que pour l'instant ils n'en savent rien (enfin que pour l'instant aucun bus ne part et ils ne savent pas jusqu'à quand). Donc on décide de venir à 5h du mat' comme prévu et on verra bien (de toute façon on n'a pas trop le choix). On va manger, et à peine 4 heures, 2 assiettes de picadas, 3 pizzas, 4 bouteilles de vin, un dessert et quelques autres boissons plus tard, on quitte le restaurant...(bah oui, on avait le temps...). On demande au serveur de nous indiquer une boite où sortir. On prend un taxi pour aller à celle qu'il nous a conseillé, et quand on arrive il y a une longue queue dehors d'une moyenne d'age d'environ 16 ans. Ca nous plait pas alors on ne rentre pas. On prend un autre taxi (j'aurai jamais autant pris le taxi que ce weekend, mais faut dire qu'un trajet nous coutait rarement plus de 6 pesos, divisé par trois par taxi...c'est pas énorme !) et on va vers un autre "boliche". On y reste jusque vers 4h, là on n'en peut vraiment plus (je vous rappelle que déjà à 18h on avait tous envie de dormir) donc on va à la gare routière. Là on nous apprend qu'aucun bus ne part avant au moins 10h dimanche matin, heure à laquelle il y a une réunion pour négocier...en même temps on voit à la télé que la grève durera jusqu'à mercredi...hem. On se dit que quand même, on dormirait bien...

Mais il fait super froid alors va se réfugier dans un café, où se rend en taxi (oui parce que bon, on a marché de 11h30 à 19h30 avec seulement environ 1h30 de pause en tout alors on en a plein les pattes). Là le chauffeur nous apprend que les paysans refont la grève et que les routes vers Buenos Aires sont coupées, qu'on ferait mieux de se renseigner pour voir si notre bus va réellement partir. On appelle le terminal de bus qui nous dit qu'aucun bus ne part juqu'à nouvel ordre. Dans le café, on demande à la serveuse si elle a du nouveau. Elle nous explique ce qu'il en est, la situation change tous les demi heures alors pour etre sûr on se rend au terminal, qui nous dit que pour l'instant ils n'en savent rien (enfin que pour l'instant aucun bus ne part et ils ne savent pas jusqu'à quand). Donc on décide de venir à 5h du mat' comme prévu et on verra bien (de toute façon on n'a pas trop le choix). On va manger, et à peine 4 heures, 2 assiettes de picadas, 3 pizzas, 4 bouteilles de vin, un dessert et quelques autres boissons plus tard, on quitte le restaurant...(bah oui, on avait le temps...). On demande au serveur de nous indiquer une boite où sortir. On prend un taxi pour aller à celle qu'il nous a conseillé, et quand on arrive il y a une longue queue dehors d'une moyenne d'age d'environ 16 ans. Ca nous plait pas alors on ne rentre pas. On prend un autre taxi (j'aurai jamais autant pris le taxi que ce weekend, mais faut dire qu'un trajet nous coutait rarement plus de 6 pesos, divisé par trois par taxi...c'est pas énorme !) et on va vers un autre "boliche". On y reste jusque vers 4h, là on n'en peut vraiment plus (je vous rappelle que déjà à 18h on avait tous envie de dormir) donc on va à la gare routière. Là on nous apprend qu'aucun bus ne part avant au moins 10h dimanche matin, heure à laquelle il y a une réunion pour négocier...en même temps on voit à la télé que la grève durera jusqu'à mercredi...hem. On se dit que quand même, on dormirait bien...

Vu qu'on n'a aucun numéro de téléphone d'hotels et que le cyber café du terminal de bus est fermé, on décide de retourner à notre ancienne auberge de jeunesse voir si par hasard elle n'a pas de place (si des gens qui seraient resté coincé à Buenos Aires par exemple n'avaient pas pu venir) ou si au moins elle peut nous donner des contacts d'autres hotels. Vu qu'ils sont complets ce sera la deuxième option. Il est 5h du mat', et on appelle au moins 20 hotels pour leur demander s'ils n'ont pas quelques lits de libre, et ils ont tous la même réponse : "nada, nada". Bon. Et bien on va retourner au terminal de bus hein! (20eme taxi du weekend). On se pose dans un café en face du terminal, qui nous offre au moins des chaises et une table où s'appuyer (parce qu'il fait un froid glacial dans le terminal de bus). A 7h, on retourne au terminal et on se renseigne sur les alternatives. Là on pense aux "remises" (c'est comme un taxi en gros) on se renseigne et apparemment eux peuvent passer, pas de problèmes sur la route et ca couterait un peu moins de 100€ par voiture. Divisé par 3 ca nous va, on est tellement fatigué et on a tellement envie de rentrer qu'on est tous d'accord ( et surtout que ne sait pas combien de temps on risque de rester bloqué à Rosario, parce qu'en Argentine ce genre de choses peut durer longtemps). Sans parler du fait que Matteo doit absolument assister au match Argentine-Equateur à buenos Aires à 16h. Du coup c'est ce qu'on fait, et on a même dépanné un jeune qui nous a entendu appeller la remise et qui nous demande s'il peut venir avec nous jusqu'à Buenos Aires. Victoire !


On prend la route (qui étrangement est passée vite, tiens ;) !) : aucun signe de barrage, on n'a aucun souci, on est seuls sur la route et à 11h on est arrivé à Buenos Aires. Le destin s'acharne juste un tout petit peu parce que arrivé à quelques mètres de notre destination le chauffeur de notre voiture se rend compte que le pneu arrière est crevé.... je crois qu'on lui a un peu porté la poisse !
En tout cas j'étais contente de retrouver mon lit (parce que comme m'a gentiment fait remarquer un de mes comparces, "je sais pas à quoi je ressemble mais toi t'as une tête détruite....") et j'ai pris mon petit déj à 18h....
A part ça, Rosario c'était plutot mignon comme ville et au moins on s'en rappellera !
J'ai déjà reçu un mail de mes comparces m'invitant à un repas pour se comémorer les bons souvenirs !