
Mardi 18 mars : Je sors de cours à 19h, je repasse vite fait chez moi histoire de prendre une dernière douche, de manger un petit bout et de prendre mes affaires et hop vers 20h30 je suis à Retiro, la gare routière de Buenos Aires. Déjà ça c’est impressionnant : une soixantaine d’emplacement de bus, et des bus qui défilent en continu, avec des destinations jalonnant tout le pays. On voit passer tous les « coche cama » super deluxe plus plus (sièges-lits) et voilà enfin notre magnifique bus Pinguino semi-cama qui arrive. Sur le coup on a un peu peur, mais il s’est avéré qu’on dort déjà très bien dans des semi-cama…Bref, c’est parti pour (en théorie) 33h de bus jusqu’à Rio Gallegos.

Par contre j’ai bien fait d’emmener mon manteau de ski « au cas où » ! Arrivés à Rio Gallegos on dirait qu’on a atterri en plein hiver (bon ok on est à 3000km au sud de Buenos Aires mais c’est pas une raison !).
Le même jeudi à 13h30, second bus (que de 4heures celui là !) direction El Calafate, où vont enfin commencer les choses sérieuses.
Vendredi 21 Mars : Excursion au PERITO MORENO.
On dédie notre premier jour au glacier le plus connu et le plus visité du parc national des Glaciers : le Perito Moreno. Il est, comme tous les glaciers du parc national, situé sur le lago argentino, le plus grand lac d’Argentine, très intrigant avec sa belle couleur verte. Le glacier est vraiment très impressionnant. On en a une première vue depuis la route, qui nous permet de deviner l’immensité de la chose. On se rapproche ensuite afin de l’observer depuis les passerelles.
Pour les informations scientifiques, un glacier est comme une rivière, sauf que l’eau n’est pas à l’état liquide : il se déplace constamment, ce qui fait qu’il n’a jamais la même forme (le Perito Moreno avance de 2m par jour). Des blocs se cassent régulièrement et tombent dans l’eau en faisant un grand fracas. Un glacier est formé par une accumulation de neige ; la neige se transforme en grains qui éliminent les trous d’air, congèlent l’eau, unissent les cristaux et compriment la nouvelle neige et une masse opaque est formée, qui en continuant à se compacter constitue le glacier…
Bref, toujours est-il que le Perito Moreno est vraiment très impressionnant (et imposant : il a une superficie de 195km² avec environ 5km de large, et 60m de haut).
Nous l’avons dans un second temps approché par bateau, afin de pouvoir se rapprocher plus de la paroi…
Enfin, le bateau nous a déposé à coté du glacier afin que nous puissions y faire un « mini-trekking »…On nous a équipé de crampons et par groupe d’une quinzaine, accompagnés de guides, nous avons marché sur le glacier pendant environ 2 heures…Trekking c’était beaucoup dire, parce que ce que nous avons fait était très grand public, mais c’était vraiment super sympa, de plus la vue était magnifique et on passait au bord de crevasses bleutées plutôt chouettes. Et au moins on l’a vu de près le glacier !! En plus à l’arrivée du trekking ils nous ont accueillis au Whisky et Alfajores (petits gateaux argentins fourrés au dulce de leche…). Et c’est pratique d’avoir de la glace pillée pour son whisky quand on est sur un glacier…mais bon le whiski à 15h moi je suis moyennement preneuse !
On a même traversé une forêt enchantée pour y aller…je sais pas ce qu’elle avait, mais les arbres avaient des formes toutes bizarres et la lumière etait vraiment spéciale, on se serait cru dans Big Fish ou je sais pas quel film de Tim Burton !
Bref retour à El Calafate après en avoir pris plein les yeux pendant cette première journée. (vraiment plein les yeux et la peau d’ailleurs, parce que la couche d’ozone est particulièrement fine à cet endroit de l’Argentine).
Samedi 22 Mars : TODO GLACIARES
Encore une journée éblouissante. On passe la journée sur un bateau cette fois, qui navigue sur le lago argentino et fait le tour de 3 autres glaciers d’intérêt pour nos yeux plus qu’ébahis.
On commence par le glacier Spegazzini, le plus haut de tous les glaciers : ses parois atteignent par endroits 135m ! On a du mal à s’en rendre compte en vrai parce qu’on n’a pas vraiment de point de repère, alors j’imagine bien que sur les photos ce n’est pas plus facile…
On se dirige ensuite vers le glacier Upsala, le plus grand du parc (595 km², soit 60km*5à7km*60m de haut….). Sa taille est effectivement très impressionnante, et ce qui l’est encore plus sont tous les icebergs que nous croisons avant de pouvoir nous approcher du glacier…Ce sont tous des morceaux qui se sont détachés de l’Upsala. C’est vraiment magique ; il y en a de toutes les tailles, plus ou moins bleus, plus ou moins fissurés, et notre bateau s’est faufilé entre les icebergs afin de nous rapprocher du glacier.
Pour finir notre périple, on descend (enfin !) du bateau pour admirer le dernier glacier depuis la terre : on est à Bahia Onelli. Encore une fois on traverse une forêt presque enchantée avant de se retrouver sur une espece de plage de gros cailloux qui donne sur un spectacle ébouriffant : des petits icebergs qui flottent au premier plan, un glacier au fond, un autre plus petit sur notre gauche…Cela nous permet d’atteindre des nombres vertigineux de photos et d’achever la batterie de nos appareils photos avant de rentrer à El Calafate.
Pour vous épargner ( et aussi parce que c’est du boulot…) j’ai mis moins de photos de cette deuxième journée que du Perito Moreno, mais elle n’en était pas moins impressionnante.
C’était deux jours vraiment intenses !
Malheureusement l’énorme distance qui nous sépare de Buenos Aires (et surtout le fait qu’on soit venu en bus…) nous a empeché d’explorer d’avantage les merveilles de
Dimanche 23 mars : réveil à 3h15 du matin pour prendre nos bus direction Rio Gallegos, où nous devons rester 12 heures avant de pouvoir prendre notre bus pour Buenos Aires… C’est un peu mal fait, mais on ne pouvait pas prendre d’autre bus.
Le guide du routard disait qu’il n’y avait rien à faire à Rio Gallegos, et bien il ne s’est pas trompé, surtout un dimanche de Pâques à 8h du matin… On essaie de rester optimiste, de se dire qu’on trouvera des activités, et c’est à ce moment là qu’il se met à pleuvoir…On se pose donc dans un premier temps dans un café, où on trainasse bien…L’office du tourisme ouvre ensuite, qui nous recommande un ou deux petits musées. Comme Jean-Charles me fait remarquer qu’il nous reste 9 heures à tuer, on décide d’affronter la pluie et d’aller visiter un des musées, qui nous occupe une petite heure, et de se promener le long du port…Mais il faut bien avouer que c’est quand même pas très beau…Toujours en essayant de rester optimiste, on se dit bon aller on va dans un petit resto, et on leur demandera où est le ciné le plus proche, comme ça on sera au moins 2h au chaud et au sec. Et ben devinez quoi ! Dans cette ville de 100 000 habitants, le cinéma a fermé récemment, et il n’y en a plus un seul ! La on commence un peu à être désespéré quand même… Heureusement le 3eme cyber café où on entre n’est pas complet et on peut s’y poser quelques temps, et on visite ensuite le centre culturel de la ville qui lui recèle quelques bonnes surprises…Et voilà, on se remet doucement en route vers la gare routière avant de réembarquer pour 35h de bus…
Mardi 25 mars : 11h, retour à la gare routière de Buenos Aires, fin du voyage !